Vendre sa voiture : comment signaler la vente ?

Homme d'âge moyen signant des documents importants dans un bureau

Un oubli, ici, coûte cher. Des PV pleuvent sur des propriétaires qui n’ont plus rien à voir avec le véhicule concerné, des amendes s’accumulent et les démarches se corsent. Depuis 2017, plus besoin de se déplacer en préfecture : tout s’effectue en ligne, dans un délai de quinze jours après la transaction. Le certificat de cession s’impose, pivot incontournable. Sans lui, aucune démarche ne peut aboutir.

À chaque étape, la loi impose ses règles. Les justificatifs à réunir, les délais à respecter, les conséquences d’une erreur : rien n’est laissé au hasard. Les plateformes officielles centralisent désormais toutes les formalités, rendant le processus bien plus direct pour chacun.

Vente d’une voiture d’occasion : pourquoi la déclaration est indispensable

La déclaration de cession fait office de passage de relais : l’ancien propriétaire cède formellement les droits et les devoirs liés au véhicule. Ce transfert de propriété, acté noir sur blanc, met fin à toute ambiguïté. Plus question de recevoir des amendes pour des infractions commises après la vente du véhicule, ni de se retrouver mêlé à une histoire qui ne le regarde plus.

Son utilité, au fond, tient en une promesse : protéger le vendeur de toute réclamation future et désigner clairement le nouveau responsable. La procédure se déroule désormais entièrement en ligne, ce qui renforce la sécurité du vendeur et donne une date officielle à la cession. Cette démarche rend la cession opposable à l’administration, une garantie précieuse en cas de contestation.

Pour mieux cerner les obligations, voici les points à ne pas négliger :

  • Certificat de cession (CERFA 15776-02) : pièce centrale du dossier, il doit être rempli et signé en deux exemplaires pour officialiser la transaction.
  • Déclarer la vente sous 15 jours : ce délai doit être respecté pour que le transfert de responsabilité soit reconnu.
  • Inscription de la cession sur le fichier SIV : cette étape retire concrètement le vendeur du registre officiel des propriétaires.

Loin d’un simple formalisme, la déclaration de cession reste le meilleur rempart contre les mauvaises surprises. Impossible d’ignorer cette étape sans le regretter par la suite.

Quels documents préparer avant de signaler la vente ?

Aucune démarche ne peut débuter sans réunir tous les documents obligatoires. L’oubli d’une pièce peut ralentir, voire bloquer la transaction entre acheteur et vendeur.

Le certificat de cession (CERFA 15776-02) reste l’élément clé. Une fois signé par les deux parties, chacun repart avec un exemplaire qui servira de preuve en cas de litige.

Impossible d’ignorer la carte grise : l’ancien propriétaire la barre, indique la date et signe. Ce geste rend la vente officielle aux yeux de l’administration.

Le rapport de contrôle technique doit accompagner la cession si la voiture a plus de quatre ans. Valide de moins de six mois (ou de moins de deux mois si contre-visite), il atteste que le véhicule est apte à rouler et rassure l’acheteur.

Le certificat de situation administrative, connu sous le nom de certificat de non-gage, complète obligatoirement le dossier. Facilement téléchargeable, il prouve que le véhicule n’est ni gagé ni frappé d’une opposition.

Au cœur de la démarche en ligne, le code de cession généré par la plateforme vient clore le processus. Ce code, à remettre à l’acquéreur, est le sésame pour l’immatriculation à son nom.

Comment effectuer la déclaration de cession en ligne, étape par étape

Préparez votre dossier numérique

Tous les documents doivent être réunis sous format PDF ou JPG pour faciliter le dépôt sur la plateforme : certificat de cession, carte grise barrée, rapport de contrôle technique éventuel. Anticiper cette numérisation simplifie la procédure en ligne du début à la fin.

Connectez-vous sur le site dédié

L’accès se fait par un espace personnel sécurisé, après identification via FranceConnect ou création d’un compte. Un point d’entrée unique pour toutes les démarches liées à la cession d’un véhicule.

Remplissez le formulaire dédié

Complétez scrupuleusement le formulaire correspondant à « Déclarer la cession d’un véhicule » : nom du vendeur, identité de l’acquéreur, références du véhicule, date et heure précise de la transaction. Une vérification attentive de chaque champ est de mise, la moindre erreur rallongera la procédure.

Plusieurs gestes sont à prévoir lors de cette étape :

  • Ajouter tous les justificatifs demandés au format numérique (certificat de cession, carte grise, rapport de contrôle technique).
  • Relire minutieusement chaque donnée transmise.
  • Valider la déclaration pour la rendre effective.

À la validation, la plateforme délivre instantanément un code de cession. Ce code, à transmettre à l’acheteur, permettra l’immatriculation du véhicule à son nom et marquera la fin officielle de la démarche, sous votre contrôle.

Jeune femme souriante remettant des clés de voiture dans un parking

Oublier de déclarer la vente : quels risques pour l’ancien propriétaire ?

Passer à côté de cette formalité revient à s’exposer à une pluie de désagréments. Tant que l’enregistrement n’a pas été effectué, le nom du vendeur reste rattaché au véhicule dans tous les fichiers. Les documents officiels continuent donc d’arriver à l’ancienne adresse, bien après la remise des clés.

Des amendes qui tombent sans prévenir

Une voiture vendue mais pas déclarée, et voilà le propriétaire d’origine inondé de contraventions : excès de vitesse, stationnement interdit, péage impayé. Les autorités ciblent la personne enregistrée, non le conducteur réel. Les tentatives de rectification sont longues et se concluent rarement à l’avantage du vendeur.

Risques civils et pénaux

En cas d’accident ou de délit de fuite post-vente, le vendeur peut être convoqué pour s’expliquer. Sans preuve d’une déclaration officielle, sa responsabilité civile, voire pénale, peut être engagée.

Voici ce à quoi s’expose celui qui omet la déclaration :

  • Recevoir des amendes automatiques pour des infractions commises après la vente
  • Se lancer dans des démarches administratives complexes pour prouver la cession effective
  • Courir le risque d’être inquiété en cas d’accident ou d’infraction grave liée au véhicule

Déclarer la vente, c’est couper net tout lien avec l’ancien véhicule. Une fois radié des fichiers, le vendeur peut vraiment passer à autre chose, l’esprit léger, pendant que l’histoire continue pour le nouveau propriétaire.