300 000 trottinettes électriques circulent chaque jour sur les routes françaises : ce chiffre, froid et sans appel, bouscule nos certitudes sur la mobilité urbaine. Depuis 2019, la circulation sur une trottinette électrique motorisée impose de respecter une réglementation spécifique, différente de celle des vélos ou des cyclomoteurs. Les mineurs âgés de moins de 18 ans doivent posséder le Brevet de Sécurité Routière (BSR), alors que les adultes en sont dispensés. Cette obligation s’applique même si la puissance du moteur de l’engin n’excède pas les 25 km/h fixés par la loi.
L’absence de justificatif lors d’un contrôle entraîne une amende forfaitaire. La législation distingue aussi les exigences en matière d’assurance, de port du casque et de circulation selon l’âge de l’usager.
Trottinette électrique en France : où en est la réglementation aujourd’hui ?
Le paysage réglementaire des trottinettes électriques en France a radicalement évolué. Depuis octobre 2019, ces engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) sont officiellement intégrés au code de la route. Résultat : une série de règles précises qui encadrent leur usage dans l’espace public, pour freiner les excès et structurer la cohabitation sur la chaussée.
La circulation ne se fait pas au hasard : vitesse limitée à 25 km/h, priorité à l’utilisation des pistes cyclables en zone urbaine dès qu’elles sont disponibles, et interdiction stricte de rouler sur les trottoirs. En dehors des villes, la circulation des trottinettes électriques se limite aux voies vertes et aux pistes partagées. Quant au port du casque, il reste recommandé pour tous, même s’il n’est imposé qu’aux plus jeunes.
Seules les trottinettes électriques homologuées sont autorisées, sous conditions : elles doivent être équipées d’un avertisseur sonore, de feux avant et arrière, et de catadioptres. Le transport de passager est exclu ; la trottinette électrique est pensée pour un usage solo, sans exception. Autre point de vigilance : il faut avoir au moins 14 ans pour prendre le guidon, afin de limiter les usages trop précoces.
Modifier le moteur ou tenter d’augmenter la vitesse autorisée place l’engin hors-la-loi ; les sanctions ne tardent pas à tomber si la machine sort du cadre fixé. Au fil du temps, la réglementation trottinette électrique s’ajuste, mais un principe demeure : respecter les voies autorisées, veiller à l’équipement, et privilégier la sécurité en toute circonstance.
Le BSR est-il obligatoire pour conduire une trottinette électrique ?
L’amalgame persiste parfois entre trottinette électrique, scooter et mobylette. Pourtant, le BSR, ou brevet de sécurité routière, n’entre pas en jeu pour la trottinette électrique. La réglementation française fait la distinction : ces engins de déplacement personnel motorisés ne sont pas concernés par l’obligation de BSR, quel que soit l’âge de l’usager.
Pas de parcours imposé, pas de formation obligatoire pour rouler légalement. Cela ne veut pas dire que tout est permis : les usagers de la route à trottinette doivent maîtriser les règles de circulation propres à ce mode de déplacement. La loi est sans ambiguïté : il faut avoir au moins 14 ans pour circuler sur la voie publique avec une trottinette électrique. Ni permis AM, ni attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) ne sont requis lors d’un contrôle.
Du côté des autorités, le ministère chargé de la sécurité routière multiplie les campagnes de sensibilisation. Les jeunes, souvent pionniers de la trottinette électrique, doivent apprendre à anticiper les dangers, comprendre les priorités et composer avec la densité du trafic urbain. Une vigilance constante qui, en pratique, peut faire toute la différence.
Pour mémoire, le BSR concerne exclusivement les cyclomoteurs de 50 cm³ et les quadricycles légers. La trottinette électrique échappe à cette règle : la réglementation française mise sur la responsabilisation des usagers plutôt que sur la multiplication des titres de conduite.
Assurance, âge minimum et autres obligations à connaître
Utiliser une trottinette électrique, c’est aussi assumer certaines obligations. La garantie responsabilité civile est incontournable : elle protège en cas de dommages causés à un tiers. Sans assurance trottinette électrique, l’utilisateur se retrouve exposé à des frais parfois lourds, même pour un accrochage jugé mineur. Les compagnies d’assurance ont d’ailleurs développé des offres adaptées à ces engins de déplacement personnel motorisés.
La règle est claire : il faut avoir 14 ans minimum pour conduire sur la voie publique. Avant cet âge, la route reste interdite. En dehors des zones urbaines, seules les voies vertes et les pistes cyclables sont accessibles, la chaussée traditionnelle reste hors-limites pour les trottinettes électriques.
Voici les principales obligations à respecter lors de l’utilisation d’une trottinette électrique :
- Vitesse maximale autorisée : 25 km/h, bridage obligatoire. Toute modification technique fait basculer l’engin dans l’illégalité.
- Port du casque : vivement recommandé pour tous, obligatoire pour les moins de 12 ans, même si certains jeunes s’en dispensent encore.
- Éclairage avant et arrière, avertisseur sonore, et accessoires rétro-réfléchissants à prévoir la nuit ou par visibilité réduite.
Considérée comme un véhicule terrestre à moteur, la trottinette électrique ne doit ni circuler sur les trottoirs, ni emprunter les routes limitées à plus de 50 km/h. Sur la chaussée, la priorité est donnée aux piétons et la prudence s’impose à chaque changement de direction.
Infractions et sanctions : ce que risquent les utilisateurs en cas de non-respect des règles
La liste des infractions liées à la trottinette électrique s’allonge au fil des contrôles. Police et gendarmerie ne relâchent pas la surveillance. Stationnement gênant, circulation sur les trottoirs, absence d’éclairage ou d’accessoire rétro-réfléchissant : la sanction ne tarde pas. L’amende, selon la contravention, varie de 35 à 135 euros, parfois plus. Rouler en dehors des voies autorisées expose à des pénalités accrues, surtout en cas de circulation sur une chaussée classique hors agglomération ou sur des routes rapides.
Le texte est limpide : dépasser la vitesse maximale autorisée (25 km/h) coûte jusqu’à 1500 euros, avec risque de confiscation de la trottinette en cas de modification du bridage électronique. Les autorités surveillent aussi l’absence d’assurance et le non-port du casque pour les mineurs, chaque infraction entraînant une sanction propre.
Pour mieux visualiser les risques encourus, voici les montants des principales sanctions :
- Circulation sur trottoir : 135 €
- Absence d’équipement obligatoire (lumière, gilet, avertisseur) : 35 €
- Non-respect des voies cyclables : 35 à 135 €
- Modification du bridage : jusqu’à 1500 € + confiscation possible
Le contrôle de la sécurité routière s’intensifie pour encadrer ces nouveaux modes de déplacement. Respecter les règles ne protège pas seulement du risque d’amende : c’est aussi la meilleure façon de prévenir les accidents, pour soi comme pour les autres usagers de l’espace public, qu’ils soient à pied, à vélo ou sur une trottinette.
Reste à chaque utilisateur de trottinette électrique de conjuguer liberté et responsabilité, pour faire du bitume un terrain partagé plutôt qu’un champ de contraventions.

