Sur les routes encombrées, un deux-roues italien peut changer la donne plus qu’on ne l’imagine. Il suffit d’observer les files serrées et la souplesse avec laquelle ces scooters se faufilent pour comprendre l’avantage. Face à la diversité des modèles et des marques, savoir vers laquelle se tourner n’a rien d’évident. Pourtant, choisir le bon scooter italien, c’est opter pour un équilibre entre patrimoine, innovation et sensations. Tour d’horizon de trois grands noms qui font battre le cœur de la mobilité italienne.
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La marque APRILIA
Quand on parle de scooter sportif, Aprilia s’impose naturellement. Née en 1945, sous l’impulsion d’Alberto Beggio et de son fils, la marque ne s’est pas contentée de rester dans l’ombre. Au départ, l’aventure a démarré du côté des bicyclettes, mais Ivano, le fils, a tracé une direction nouvelle en 1968 en se lançant dans la fabrication de motos.
Malgré la tempête pétrolière des années 80, Aprilia ne s’est pas laissée distancer. Au contraire, l’entreprise a su évoluer, notamment en se concentrant sur les motos cross et les routières de forte cylindrée. Rapidement, la marque s’est fait remarquer pour ses engins performants, capables d’affronter aussi bien la ville que les terrains plus accidentés.
Au fil des années, Aprilia a étoffé sa gamme, pensant chaque modèle pour s’adapter à des usages variés. Qu’il s’agisse de franchir les bouchons urbains ou de sillonner les routes de campagne, il existe chez Aprilia une machine pour chaque passionné.
Le palmarès en compétition témoigne de l’ADN sportif de la marque. Aprilia collectionne les victoires en MotoGP et brille dans de nombreuses catégories, imposant son style et sa rigueur technique. Depuis son rachat par le groupe Piaggio, Aprilia continue de cultiver l’exigence : la gamme actuelle offre des machines capables de rivaliser partout, que ce soit sur circuit ou dans la jungle urbaine.
MV Agusta
Dans la famille des scooters italiens, MV Agusta occupe une place singulière. L’entreprise voit le jour dans les années 1960, portée par Domenico Agusta, malgré un premier revers dans sa tentative de créer des petits moteurs pour vélos. La persévérance finit par payer : MV Agusta s’associe rapidement à l’un des plus grands noms du sport moto, Giacomo Agostini, et acquiert ainsi une solide réputation auprès des amateurs de vitesse.
La passion pour la compétition a toutefois un prix. Les investissements colossaux sur les circuits ont failli précipiter la marque dans l’oubli en 1977. Plusieurs changements de propriétaires s’ensuivent, jusqu’à un passage sous contrôle russe. Malgré ces turbulences, MV Agusta a su conserver son identité et son savoir-faire.
Certains modèles emblématiques, comme la F4, fruit d’une collaboration avec Ferrari, ou la Brutale, restent des références. Ces machines séduisent par leur allure racée, leur puissance et leur capacité à capter l’attention des connaisseurs comme des profanes.
Gouzi
Dans le paysage des scooters italiens, Gouzi incarne la résilience. Né de l’imagination de trois aviateurs après la Première Guerre mondiale, le constructeur a vu le jour en 1921. Le tout premier modèle, une monocylindre de 499 cm3, s’est rapidement illustré en compétition.
Le parcours de Gouzi n’a rien d’un long fleuve tranquille. La marque a traversé des périodes difficiles, avant de rebondir grâce à l’arrivée du modèle V7. Celui-ci, perfectionné au fil du temps, deviendra la California, conçue sur demande de la police italienne. Cette moto robuste et fiable s’est imposée comme un outil privilégié pour les forces de l’ordre, illustrant la capacité de Gouzi à répondre à des besoins très spécifiques.
Au fil des décennies, Gouzi a connu plusieurs rachats, notamment à partir des années 1970. Depuis 2004, la marque évolue sous l’égide du groupe Piaggio, qui a su préserver son caractère tout en l’inscrivant dans une dynamique moderne.
Choisir un scooter italien, c’est bien plus qu’opter pour un moyen de transport. C’est s’offrir un concentré d’histoire, de passion et de caractère. À chaque démarrage, il y a ce frisson particulier, celui de piloter une part vivante du patrimoine transalpin, et il n’est pas près de s’éteindre.


